Mon papa, ton papou
Il y a un mois aujourd'hui, ton papou, mon papa, a prit ses jambes à son cou. Il y a un mois, le jour du printemps, il a décidé d'aller voir ailleurs si l'air y est meilleur.
Rebelle et provocateur jusqu'au bout, il a bravé les interdictions de se déplacer et a entreprit le plus grand voyage de sa vie.
Le plus lointain.
Ce jour de printemps, il a fait de ma soeurette et de moi, des orphelines.
Ce jour de printemps, il a fait un gros fuck au coronavirus.
Ce jour de printemps, il a renoncé à vous voir encore un peu grandir toi ma Mentosframboise et vous mes nains chéris.
Ce jour de printemps, il a cessé de respirer mal et dans un dernier souffle s'en est allé retrouver ses soeurettes et sa mamounette. Elles lui manquaient beaucoup. Maintenant, c'est une autre soeurette qui va lui manquer.
Ce jour de printemps, c'es baigné d'amour, de tendresse et aussi de tristesse qu'il nous a lâché la main.
Ce jour de printemps, après une vie faite de hauts et de bas, de joie et de chagrin, de déceptions et de belles surprises, de peur et d'espoir. Une vie avec beaucoup de rires aussi.D'une vie bien remplie. D'une multitude de vies dans une vie. Ce jour de printemps, ton corps a dit qu'il n'en voulait plus.
Cela faisait longtemps qu'il te trahissait ce corps.
Il t'a pas épargné ces dernières année ce corps.
Et voilà, qu'il a plus voulu que tu le nourisses ce corps.
Ce jour de printemps, un printemps pas comme les autres, un printemps ou un méchant virus coupe le souffle de ce monde un peu fou, toi mon papa, toi le papou, tu t'envoles pour d'autres aventures.
Confinés près de toi, nous tes filles, nous les morceaux de toi accompagnés de maman, d'Hubert, de tes beaux-fils, de tes petits-enfants chéris, nous avons dû te dire aurevoir. C'était douloureux.
Ce jour de printemps, en ce jour de renouveau, on va vivre sans toi.
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