Ses pieds
J'aime tout chez elle.
Ses cheveux, ses grands yeux doux et foncés, son petit nez, la douceur de sa peau, j'aime tout.
Mais....alors, j'éprouve une véritable fascination pour ses petits petons. Je passe un temps considérable à les observer et à chaque fois, ça me fait le même effet. Je fond ( on se comprend ). Quoi de plus attendrissant que les panards d'un petit polisson? Un pot de nutella? Peut-être.... A égalité on va dire ( hum hum ).
Ceux de ma Mentosframboise, ils sont carrés, petits et larges ( abstenez-vous de vos pensées désobligeantes, voulez-vous ). Parfois, ils sont colorés. Mademoiselle aime peinturer ses minis ongles de rose. Le séchage, pour elle, ressemble à une séance de torture, mais l'idée du résultat l'emporte sur l'envie de bouger.
Ses petits pieds, toute une histoire...
Souvent, je me prends, à les imaginer, plus tard, tout au long de sa longue et belle vie, je l'espère ( je le veux ) ( il en sera ainsi ).
Je les imagine, courir, sauter sur un et puis sur l'autre. Je les imagine taper dans un ballon ou dans un tibia, selon l'humeur, dans une cour de récré.
Je les imagine revenir sur leurs pointes, silencieusement, tentant d'échapper aux remontrances de ses parents pour cause de non-respect du couvre-feu.
Je les imagine douloureux, rempli de cloches d'avoir trop dansé.
Je les imagine déterminés et révoltés, tapant très fort au sol manifestant leur mécontentement.
Je les imagine bronzés et collés de sable attendant la vague pour sauter dedans.
Je les imagine pressés, courant derrière un bus, un train, un marchand de glaces ambulant.
Je les imagine parcourir le monde.
Je les imagine serrés dans de jolies sandales blanches prêts à dire oui amoureusement à une autre paire un peu plus poilue ( peut-être pas tant que cela....).
Je les imagine un peu gonflés ramenant 3 kilos et des poussières de bonheur dans leur petite chaumière.
Je les imagine courir derrière ces mêmes 3 kilos et des poussières + 7 kilos.
Je les imagine fatigués, posés sur une vieille dame heureuse de les caresser encore.
Je les imagine solides, bien dans leurs pompes, toujours prêts à se lever.
Je ferais tout pour qu'il en soit ainsi.